Crédit consommation : une reprise timide début 2025
La demande de prêts personnels repart à la hausse au premier trimestre 2025, selon les chiffres de l’Association française des sociétés financières (ASF). Certains secteurs du crédit consommation restent néanmoins à la traîne.
Crédit consommation : hausse modérée de + 2,2 %
Au premier trimestre 2025, le marché du crédit à la consommation en France a connu une progression qualifiée de « modérée » par l’Association française des sociétés financières (ASF), avec une hausse de 2,2 % par rapport à la même période l’an dernier. Cette évolution tranche avec le recul de 2,1 % observé début 2024. Comme l’explique l’ASF, ce redressement est principalement lié au dynamisme des prêts personnels, en forte hausse (+ 13,5 %) sur les trois premiers mois de l’année. La reprise s’est particulièrement fait sentir en mars, après une activité quasi stable en février.
Des secteurs en retrait, notamment l’automobile
Tous les segments du crédit à la consommation ne suivent pas la même tendance. Les crédits renouvelables, souvent utilisés pour de petits achats ou des dépenses imprévues, continuent de fléchir : leur utilisation a baissé de 0,8 % au premier trimestre. Le léger rebond enregistré en mars n’a pas suffi à compenser les baisses de janvier et février.
Du côté de l’automobile, la situation est contrastée avec :
- un recul net de – 3,7 % pour les financements destinés à l’achat de voitures neuves ;
- une timide progression de +0,6 % pour les prêts liés aux véhicules d’occasion.
Vigilance face aux risques de surendettement
Si l’activité repart lentement, la prudence reste de mise. L’ASF souligne une hausse persistante du nombre d’impayés, en lien avec un contexte économique instable. Cette situation rappelle que les crédits à la consommation, bien qu’utiles pour accompagner certains besoins, restent un facteur de fragilité pour les foyers les plus exposés. En 2024, ces prêts représentaient 43 % des dettes recensées dans les dossiers de surendettement enregistrés par la Banque de France, soit près de 1,9 milliard d’euros sur un total de 4,5 milliards.
Face à une accumulation de prêts, certains emprunteurs peuvent opter pour un rachat de crédits, sous conditions. Cette opération vise à restructurer les dettes en un seul et même crédit. À la clé ? Une mensualité réduite grâce à l’allongement de la durée de remboursement. Ce regroupement se traduit toutefois par une augmentation du coût global, c’est pourquoi il reste conseillé d’utiliser un comparateur de rachat de crédits pour trouver la meilleure offre.