Immobilier : des parlementaires dévoilent un plan pour relancer l’investissement locatif privé
Immobilier : face à la crise du logement, un rapport parlementaire avance des leviers fiscaux pour relancer l’offre.
Une crise locative qui s’aggrave
Trouver un logement à louer relève désormais du parcours du combattant. Dans les grandes villes comme en zone tendue, les biens disponibles sont pris d’assaut : « Il n’est pas rare qu’un bien fasse l’objet de centaines de candidatures », alertent Marc-Philippe Daubresse (sénateur LR) et Mickaël Cosson (député Modem), auteurs d’un rapport parlementaire présenté ce lundi. Le constat est sans appel : la location longue durée peine à séduire les propriétaires, découragés par une rentabilité jugée insuffisante et des règles jugées complexes ou instables. Dans le neuf, la chute est vertigineuse : seuls 15 000 logements destinés à la location seront produits en 2025, soit 80 % de moins qu’avant la crise sanitaire.
Ce repli massif de l’investissement locatif pèse lourdement sur le marché et alimente la tension sur l’offre. Pour tenter d’y remédier, les deux parlementaires avancent un ensemble de cinq mesures, à destination aussi bien des petits propriétaires que des investisseurs plus aguerris.
Un coup de pouce fiscal pour les locations longues
Le cœur du rapport repose sur une révision des dispositifs fiscaux existants. Première mesure phare : porter à 50 % l’abattement fiscal sur les revenus issus de la location vide, contre 30 % aujourd’hui. Un alignement sur les avantages accordés aux logements meublés, souvent jugés plus rentables.
Autre levier : introduire une déduction forfaitaire annuelle pour les bailleurs soumis au régime réel :
- 5 % pour les logements neufs ;
- 4 % pour les anciens sous condition de travaux significatifs.
Pour les propriétaires modestes, le plafond du régime « micro-foncier » passerait de 15 000 à 30 000 euros. Enfin, les logements proposés à des loyers modérés ou à des ménages modestes bénéficieraient de bonus supplémentaires, allant de 0,5 % à 15 % selon les cas. Ces incitations seraient appliquées pour les baux signés à compter du 1er décembre 2025, avec pour objectif d’élargir l’offre locative accessible sans pénaliser fiscalement les propriétaires.
Un cadre fiscal plus incitatif
Au-delà des revenus locatifs, les députés s’attaquent aussi à la fiscalité du patrimoine. Ils suggèrent ainsi d’exclure les logements loués à titre de résidence principale de l’assiette de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Et pour encourager la détention longue, une exonération totale d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux serait envisagée après 20 ans de possession.
Ce plan, à vocation structurelle, ambitionne :
- de remettre en circulation 90 000 logements par an d’ici à 2030 ;
- mais pourrait également créer 100 000 emplois dans le bâtiment et rapporter 500 millions d’euros aux finances publiques dès 2026.
Reste à savoir si ces propositions trouveront un écho favorable au Parlement. Vous êtes vous-même intéressé par un projet d’investissement locatif ? Alors pourquoi ne pas faire appel à un courtier immobilier ? Cet expert connaît tous les rouages du crédit et sait décrocher une solution de financement sur mesure.