Immobilier étudiant : après Parcoursup, c’est le moment de rechercher un logement
C’est fait. Les résultats de Parcoursup viennent de tomber. Prochaine étape pour de nombreuses familles : la recherche d’un logement étudiant à acheter ou à louer pour loger leurs enfants. Le sujet de l’immobilier étudiant est une véritable préoccupation, le marché locatif étant tendu.
Immobilier étudiant : un marché locatif sous tension
Des milliers d’étudiants ont pu enfin découvrir les premiers résultats de Parcoursup. Pour ceux qui ont pu déjà obtenir leurs vœux, il est temps de débuter une autre course : celle au logement étudiant. Trouver un studio ou un petit appartement à un prix raisonnable relève souvent du défi, tant la demande est forte. En particulier dans les grandes villes étudiantes.
Face à ces difficultés, certains parents qui en ont les moyens envisagent d’acheter un bien pour y loger leur enfant pendant ses études. L’idée séduit, d’autant que le contexte actuel semble favorable à l’achat avec :
- la baisse légère des taux d’emprunt d’un côté ;
- la stagnation des prix immobiliers de l’autre.
Investissement sur le long terme
Sur le papier, l’achat peut en effet s’avérer plus intéressant que la location dans de nombreuses villes françaises. Une simulation réalisée par Corinne Dubois, économiste chez Wuestpartner, montre qu’avec un apport de 30 % et un prêt à 3 % sur 20 ans, l’achat d’un studio de 20 mètres carrés devient avantageux dans 20 des 30 plus grandes agglomérations. À titre d’exemple, on peut notamment relever les villes de :
- Saint-Étienne, où même une décote de 5 % par an de la valeur du bien pendant 20 ans laisserait l’achat plus rentable que la location ;
- Aix-en-Provence et Annecy, où l’investissement resterait intéressant si le bien prend au moins 0,6 % de valeur par an.
Mais l’équation se complique pour les logements étudiants dont l’occupation reste largement inférieure à vingt ans. Les parcours universitaires s’étalent sur quelques années, et les étudiants sont souvent amenés à changer de ville pour :
- partir à l’étranger ;
- changer d’orientation ;
- poursuivre leurs études avec une spécialité ;
- effectuer un stage ;
- ou simplement déménager.
En bref,acheter pour une durée aussi courte expose donc aux aléas du marché immobilier et à des coûts d’entrée difficiles à amortir sur seulement quatre ou cinq ans, frais de notaire notamment. Dans ce cas, mieux vaut envisager la possibilité de relouer le bien. Mais cette option peut amener à certaines contraintes, la gestion locative n’étant pas forcément de tout repos.
Les risques à prendre en compte
Au-delà de la logique patrimoniale, il faut bien garder à l’esprit qu’acheter pour loger son enfant implique également :
- de renoncer à certaines aides au logement ;
- d’assumer des charges supplémentaires (copropriété, taxe foncière, entretien) ;
- de composer avec une fiscalité sur les locations meublées susceptibles d’évoluer.
Même lorsqu’il s’agit de ses enfants, il faut rester aussi rigoureux que pour n’importe quel investissement locatif et ne pas « acheter pour acheter », insiste Loïc Cantin, président de la FNAIM. Reste que pour les familles concernées, le temps presse : la rentrée approche et les décisions doivent être prises rapidement. Pour sécuriser un investissement étudiant, il est fortement conseillé de se faire accompagner par un courtier en crédit. Cet expert sait bâtir un plan de financement optimisé et négocier les meilleurs taux immobiliers, selon le projet.
