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Immobilier : la banlieue prend sa revanche sur la capitale

L'intérêt pour l'immobilier en banlieue

L’analyse du marché immobilier francilien se révèle particulièrement complexe depuis l’apparition de la crise sanitaire. Solide jusqu’à l’été dernier, la vente de logements a ralenti depuis. Et la tendance des derniers mois se confirme : à Paris, l’activité immobilière s’érode, tandis que la banlieue garde la forme.

À Paris, finie l’euphorie

Au cœur du premier trimestre 2020, tout laissait croire que les prix de l’immobilier parisien franchiraient le seuil des 11 000 €/m². Aujourd’hui, il n’en est rien. En février 2021, le marché de la capitale a de nouveau reculé de 0,3% d’après MeilleursAgents. Au 1er mars, le prix moyen au mètre carré est de 10 318€. Sur une année glissante, cela représente une baisse de 1,8%.

L’indicateur de la tension immobilière (ITI), qui mesure le rapport entre acheteurs et vendeurs, témoigne également de la forme incertaine de la pierre à Paris. Celui-ci s’est effondré sur un an : de 20% en mars 2020, l’ITI de la capitale approche aujourd’hui les 8%. Autrement dit, le rééquilibrage entre l’offre et la demande est en bonne voie. Ce qui entraine un comportement plus attentiste et davantage de négociations, ce qui pourrait tirer les prix vers le haut, côté vendeur. Selon l’agence immobilière en ligne Homeloop, les délais de vente sont d’ailleurs en nette augmentation dans la capitale depuis l’arrivée de la Covid-19 : de 40 jours, la moyenne se situe désormais à 46 jours.

En banlieue, l’immobilier fait de la résistance

En banlieue parisienne, ce n’est pas le même scénario qui s’écrit. Petite et grande couronnes continuent de profiter de l’engouement pour l’espace et la verdure, non loin de Paris, et surtout des prix plus abordables. Les ventes de maison ont progressé de 8% autour de Paris en 2020 ! Sur un an, la hausse des prix est de 3,7% dans l’Essonne, 3,5% dans le Val-d’Oise et 1,7% dans les Yvelines. Le développement du Grand Paris Express n’y est pas étranger, attirant l’attention des investisseurs. Et le retard de la production de logements neufs en région parisienne (-45% selon l’Observatoire Capem) favorise la tension immobilière autour de l’ancien.

Si le développement du télétravail a fait le bonheur de plusieurs agglomérations de taille moyenne comme Orléans à une heure de Paris, la banlieue parisienne reste la première bénéficiaire en raison de sa proximité immédiate avec le bassin d’emplois que représente l’Île-de-France. Autre indicateur important : les taux bas du crédit immobilier, qui facilitent l’accession à la propriété pour les jeunes actifs et les familles aux revenus moyens.

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