Marché immobilier : enfin le printemps pour le secteur ?
Après trois ans de baisse continue, le marché immobilier semble entrer dans une phase de rééquilibrage. Ce redémarrage reste néanmoins fragile, selon la dernière note de conjoncture immobilière des Notaires de France.
Reprise modérée du volume de ventes
Selon les Notaires de France, 803 000 transactions dans l’ancien ont été enregistrées à fin février 2025. Un chiffre proche de celui observé en avril 2024. Cette remontée met un terme à plus de trois années de recul quasi ininterrompu. Depuis le pic d’août 2021, le nombre de ventes avait chuté de 35,6 %, ramenant les niveaux de transactions à ceux du début des années 2000. Malgré cette éclaircie, l’activité reste nettement en deçà des standards récents.
Marché immobilier : des prix plus calmes, mais encore sous tension
Côté prix, les signaux évoluent également. Sur un an, les logements anciens ont vu leur valeur diminuer de 2,1 % au 4ᵉ trimestre 2024 avec, dans le détail :
- – 1,8 % pour les appartements ;
- – 2,3 % pour les maisons.
Sur trois mois, les prix restent quasiment stables pour le deuxième trimestre consécutif (+0,1 %). En province, le recul annuel est un peu plus limité (-1,7 %), avec un fléchissement plus net pour les maisons que pour les appartements. En Île-de-France, la correction est plus marquée, avec -3,6 % en moyenne sur un an et jusqu’à –5 % pour les maisons. À noter que Paris continue d’enregistrer un recul des prix, au sein de la petite comme de la grande couronne.
Une reprise freinée par plusieurs incertitudes
Malgré les premiers signes de reprise, la prudence reste de mise. La stabilisation observée sur les volumes et les prix s’accompagne d’un redémarrage modéré de la production de crédits. Mais plusieurs facteurs risquent de peser sur le marché.
En premier lieu, la hausse des droits de mutation à titre onéreux, votée dans de nombreux départements et entrée en vigueur début 2025, pourrait décourager certains acheteurs. Ensuite, la correction des prix, jugée encore insuffisante par certains acteurs, n’a pas permis de faire revenir massivement les acquéreurs. Si les prix repartent à la hausse, un retournement du marché n’est pas à exclure. Enfin, le neuf continue de souffrir, pris entre tensions sur les coûts de construction et désaffection des acheteurs. Autant de signaux qui appellent à une lecture nuancée de cette phase de transition.
Pour la réussite d’un projet immobilier, le recours à un expert en crédit immobilier reste conseillé. Grâce à son savoir-faire et son réseau de partenaires, un courtier immobilier sait bâtir un plan de financement optimisé et obtenir un prêt au meilleur taux.