Plan budgétaire : un « effort » demandé à tous les Français
Face à l’ampleur de la dette, le Premier ministre durcit le ton. Il vient d’annoncer un plan de redressement des finances publiques qui s’étalera sur plusieurs années.
Un plan budgétaire global dès juillet
Invité fin mai sur BFMTV et RMC, François Bayrou a confirmé qu’un plan de retour à l’équilibre des finances publiques serait présenté dès le mois de juillet. Objectif affiché : rétablir progressivement les comptes de l’État sur trois à quatre ans. « Il serait irresponsable de rester dans la situation actuelle », a martelé le Premier ministre. Ce plan concernera l’ensemble des Français. « Tout le monde devra faire des efforts », a-t-il insisté, excluant l’idée de cibler uniquement certaines catégories de la population.
Une dette jugée intenable
Pour François Bayrou, la situation budgétaire du pays ne peut plus durer. « Depuis des décennies, les déficits se sont accumulés, la dette s’est envolée » a-t-il rappelé. Selon lui, la France dépense chaque mois 10 % de plus que ses recettes. Une dynamique jugée « insupportable ». Au-delà de l’urgence comptable, le Premier ministre alerte sur les conséquences à long terme pour les générations futures. « Ce sont ceux qui travaillent aujourd’hui, et ceux qui travailleront demain, qui devront rembourser cette dette« , a-t-il souligné.
Pour les Français dont le budget est serré, un effort supplémentaire risque de peser lourd sur l’équilibre financier. Lorsque celui-ci est menacé par le poids des remboursements de crédits, il est possible d’envisager un rachat de crédits, opération qui consiste à réunir tout ou partie des prêts en cours en un seul, avec pour objectif d’optimiser la gestion budgétaire du ménage. Il faut toutefois souligner que la baisse des mensualités implique l’allongement de la durée de remboursement – et par extension – la hausse du coût du crédit.
Un appel aux Français avant tout
Pour mener à bien cette trajectoire de redressement budgétaire, François Bayrou plaide pour une mobilisation collective. Il a d’ailleurs relancé son idée d’organiser un référendum sur les finances publiques afin d’associer les Français à cette démarche. « Ce sont des sujets trop graves pour être réglés contre les Français. Le seul allié du gouvernement dans cette affaire, ce doit être les Français eux-mêmes », a-t-il expliqué, refusant l’idée d’imposer les mesures »par l’épreuve de force ». Le Premier ministre insiste ainsi sur la nécessité d’un débat national pour engager le pays dans cette réduction des déficits.