Pouvoir d’achat : l’inquiétante remontée du nombre de demandeurs d’emploi
Le début d’année 2025 est marqué par un net rebond du chômage, notamment chez les jeunes. Entre la loi plein-emploi et la réforme du revenu de solidarité active (RSA), la période pourrait accentuer les difficultés de pouvoir d’achat de certains foyers.
Pouvoir d’achat : 273 000 chômeurs en plus en trois mois
Mauvaise nouvelle pour l’emploi. France Travail a enregistré une hausse du nombre de demandeurs d’emploi sans activité au premier trimestre 2025. Dans le détail, cela représente 273 000 chômeurs en plus qui n’exercent aucune activité, soit + 8,7 % en trois mois.
Autrement dit, cette hausse porte à 3,4 millions le nombre de personnes inscrites en catégorie A. Une tendance qui frappe notamment les moins de 25 ans, dont le nombre a bondi de 34,3 %, contre 5,4 % pour les 25-49 ans. Cette progression fulgurante intervient dans un contexte déjà fragile : selon les données 2023 du Bureau international du travail, 17,2 % des 15-24 ans étaient au chômage.
Conséquence de la réforme du RSA et loi plein-emploi
Cette envolée du nombre d’inscriptions est en partie liée aux nouvelles règles d’enregistrement introduites par :
- la réforme du revenu de solidarité active (RSA) ;
- la loi plein-emploi.
En effet, depuis le 1er janvier 2025, l’ex-Pôle emploi (devenu France Travail) recense systématiquement les bénéficiaires du RSA et les personnes en accompagnement social, désormais classés dans deux nouvelles catégories : F et G. Résultat : 1,1 million de personnes ont été ajoutées aux fichiers, dont environ 80 000 susceptibles d’être reclassées en demandeurs d’emploi. Sans cette réforme, la hausse des inscrits n’aurait été que de 0,8 % sur le trimestre. En d’autres termes, ces chiffres reflètent davantage une évolution du périmètre statistique qu’un effondrement brutal de l’emploi.
Préserver son pouvoir d’achat
Grâce à l’ajout de nouvelles catégories, France Travail peut ainsi mieux cerner les publics éloignés de l’emploi. L’ambition gouvernementale de tendre vers le plein-emploi s’en trouve néanmoins mécaniquement repoussée. Pour autant, certains y voient un progrès : la nouvelle photographie du marché du travail se veut plus fidèle à la réalité sociale, en intégrant des profils jusqu’ici sous-représentés dans les données officielles.
Le défi sera désormais de transformer cette visibilité en action concrète, avec des dispositifs adaptés pour accompagner durablement ces nouveaux entrants vers l’emploi. Pour les foyers plus vulnérables et engagés dans un ou plusieurs prêts bancaires, une période de chômage peut vite déséquilibrer un budget. Face à un tel scénario et selon le profil emprunteur, un rachat de crédits peut être envisagé. Cette opération permet de lisser l’ensemble des dettes dans une mensualité unique au montant plus faible. En contrepartie, le rachat de crédits implique un allongement de la durée du prêt et un coût total plus élevé.