PTZ et logement : près de 500 communes reclassées, ce que ça change pour les ménages
Un nouvel arrêté publié début septembre rebat les cartes du zonage immobilier « ABC ». Près de 500 communes changent de catégorie, avec à la clé, des conséquences directes sur l’accès aux aides au logement, notamment le prêt à taux zéro (PTZ).
487 communes concernées par le nouveau zonage
Depuis le 5 septembre 2025, 487 communes françaises ont vu leur classement révisé dans le cadre du zonage « ABC », qui mesure la tension entre offre et demande de logements. Les zones A, A bis et B1 sont dites « tendues », car souvent marquées par une forte pression immobilière et des loyers élevés. À l’inverse, les zones B2 et C sont considérées comme « détendues ». Dans le détail :
- 247 communes rejoignent la catégorie des zones tendues, dont 24 en Haute-Savoie, déjà tournées vers les Jeux olympiques d’hiver de 2030, et plusieurs villes du Dunkerquois, proches des gigafactories et de grands projets industriels ;
- 64 communes passent en zone A ;
- 10 en B1 ;
- 147 basculent en B2 ;
- et 19 retrouvent leur ancien classement.
Selon le ministère du Logement, cette révision a été menée en concertation avec les élus et les préfectures. Au total, 2,4 millions de Français sont concernés.
Un zonage aux conséquences concrètes
Intégrer une zone tendue n’est pas un simple reclassement administratif : cela déclenche automatiquement un ensemble de mesures spécifiques. Parmi elles :
- les logements locatifs intermédiaires (LLI) : ils réservés aux zones tendues qui proposent des loyers environ 15 % en dessous du marché (accessibles notamment aux classes moyennes et aux jeunes actifs) ;
- le prêt à taux zéro (PTZ) : les plafonds de ressources et les conditions d’éligibilité sont plus favorables en zone tendue, ce qui facilite l’accès à la propriété ;
- l’encadrement des loyers : les hausses excessives sont limitées pour protéger les locataires ;
- le délai de préavis réduit : pour un logement vide dans une commune classée tendue, les locataires peuvent donner congé avec un préavis d’un mois au lieu de trois ;
- la surtaxe sur les résidences secondaires : elle peut être instaurée par les communes classées en zone tendue afin de libérer davantage de logements à la location.
Un enjeu fort pour le pouvoir d’achat
Derrière ce classement technique, l’enjeu reste celui du pouvoir d’achat. Pour le PTZ, par exemple, les plafonds d’éligibilité diffèrent selon la zone :
- une personne seule ne doit pas dépasser 28 500 € de revenus annuels en zone C ;
- contre 49 000 € en zone A.
Idem pour d’autres dispositifs. Le zonage influe également sur les aides à l’accession type bail réel solidaire ou PSLA (prêt social location-accession) ainsi que sur les dispositifs fiscaux comme Denormandie ou Loc’Avantages. Un simulateur officiel, disponible sur service-public.fr, permet dès à présent de vérifier le zonage applicable à sa commune et de mesurer l’impact de ce reclassement sur son projet d’achat. À noter que l’accompagnement d’un courtier immobilier reste un atout pour bâtir un plan de financement adapté avec les meilleures conditions de crédit.
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