Rénovation énergétique : comment les Français financent leurs travaux ?
Plus de 20 000 €. C’est le montant moyen des travaux de rénovation énergétique, selon le dernier baromètre Ifop pour la Fédération bancaire française. Un coût qui reste difficile à financer pour les propriétaires.
Une facture des travaux qui grimpe
Le budget consacré aux rénovations énergétiques continue d’augmenter. En moyenne, les propriétaires ayant engagé des travaux ces cinq dernières années y ont consacré près de 21 000 €, soit plus de 2 300 € de plus qu’en 2023. La majorité finance une partie du chantier grâce à leur épargne. Neuf propriétaires sur dix ont pioché dans leurs économies, pour un apport moyen d’environ 11 000 €. Mais cette somme ne suffit pas toujours : seuls 38 % ont pu régler l’intégralité des travaux grâce à leurs économies. Les autres ont dû combiner plusieurs leviers, comme :
- les aides publiques (21 %) ;
- les crédits bancaires (19 %) ;
- le recours simultané aux deux (21 %).
L’éco-PTZ s’impose comme le prêt le plus sollicité
Parmi les solutions de financement mobilisées, l’éco-prêt à taux zéro gagne du terrain. Il devient le premier crédit utilisé pour rénover (34 %, contre 26 % l’an dernier). Son principal atout : l’absence d’intérêts et un plafond qui peut atteindre 50 000 €, sans condition de revenus. Après l’éco-PTZ, viennent ensuite :
- les crédits à la consommation classiques (32 %) ;
- les prêts bancaires traditionnels (28 %) ;
- les crédits « affectés » proposés directement par les artisans (20 %).
À l’exception de l’éco-PTZ, qui reste un dispositif attractif, les emprunteurs indiquent avoir contracté un prêt, faute d’alternative. Pour décrocher un emprunt au meilleur taux, mieux vaut prendre le temps de soigner son dossier et de comparer les offres.
MaPrimeRénov’ pour alléger le coût de la rénovation énergétique
Côté aides, MaPrimeRénov’ et les autres aides versées par l’Agence nationale de l’habitat (Anah) sont les plus mobilisées : elles ont été perçues par 68 % des propriétaires ayant rénové leur logement, pour un montant moyen avoisinant 8 600 €. Mais la refonte récente du dispositif, qui a resserré les critères et réduit les enveloppes, suscite des inquiétudes. Des retards dans le traitement des dossiers ont également été signalés par les professionnels. Les autres aides à la rénovation restent présentes, mais bien moins fréquentes. Il s’agit notamment :
- des certificats d’économies d’énergie, ou CEE (27 %) ;
- la TVA réduite à 5,5 % (pour près de trois ménages sur dix).
Pourtant, leur rôle s’avère déterminant : selon l’enquête, trois quarts des travaux de rénovation énergétique n’auraient pas pu aboutir sans ces coups de pouce financiers.
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