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Consommation : pourquoi les Français dépensent moins malgré la baisse de l’inflation

Consommation : pourquoi les Français dépensent moins malgré la baisse de l’inflation
Diane Levy  3 min

Pouvoir d’achat, incertitudes économiques, nouvelles habitudes : la reprise de la consommation peine à décoller malgré une inflation en net recul.

Une reprise qui se fait toujours attendre

L’inflation ralentit, mais les dépenses ne redémarrent pas. Selon les dernières données de l’Insee, la consommation de biens n’a progressé que de 0,1 % en août, après une baisse de 0,6 % en juillet. Pourtant, l’inflation s’est stabilisée à 1,2 % sur un an en septembre, un niveau bien inférieur à la moyenne de la zone euro. Un paradoxe, selon l’institut : le pouvoir d’achat des ménages s’améliore, mais sur le terrain, les Français continuent de serrer la ceinture.

Depuis la crise inflationniste, les dépenses en biens se replient régulièrement, explique Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas. Les ménages préfèrent réduire l’alimentaire ou le prêt-à-porter et réserver une part de leur budget aux loisirs ponctuels. Les chiffres le confirment : les dépenses liées au tourisme, à la culture ou à la restauration devraient encore progresser d’environ 1,5 % en 2025, selon les prévisions du Groupe BPCE. Mais dans l’ensemble, le tableau reste morose. D’après la Banque de France, la consommation totale (biens et services) ne progressera que de  :

  • + 0,7 % en 2025 ;
  • et + 1 % en 2026.

Pour rappel, avant la crise sanitaire, les dépenses augmentaient en moyenne de +1,5 % par an.

Près de la moitié des Français à découvert

Si les ménages continuent de dépenser avec prudence, c’est aussi parce que la pression des charges fixes s’intensifie. Loyer, énergie, assurances : ces dépenses dites « pré-engagées » représentent désormais plus de 30 % du revenu disponible.

Selon un baromètre Cofidis :

  • près de 4 Français sur 10 se retrouvent à découvert chaque mois ;
  • pour un montant moyen de 411 euros, soit 85 euros de plus qu’il y a un an.

Les jeunes actifs et les familles sont les plus touchés. L’Insee note également que sept ménages sur dix limitent leurs dépenses, dont un tiers par nécessité, pour finir le mois sans incident bancaire. Face à un budget contraint, certains ménages peuvent se tourner vers le rachat de crédits. Cette opération consiste à réunir l’ensemble des prêts en un seul et unique crédit. À la clé ? Des mensualités réduites en contrepartie de l’allongement de la durée de remboursement et d’un coût du crédit plus important.

Entre épargne et sobriété

En parallèle, le taux d’épargne continue de grimper, atteignant près de 19 % à la mi-2025. Ce réflexe de précaution traduit un climat de défiance : crainte du chômage, incertitude politique, éventuelle hausse des impôts. Si beaucoup subissent cette modération, d’autres la revendiquent. Chez les jeunes actifs, les cadres ou les urbains, la sobriété devient un choix assumé à travers plusieurs valeurs :

  • consommer moins pour consommer mieux ;
  • réduire l’impact environnemental ;
  • privilégier la qualité plutôt que la quantité.

Pour Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas, cette évolution traduit un changement durable : « Une croissance de 1 % par an de la consommation pourrait bien devenir la nouvelle norme« .

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