Ça y est. Avec près de 150 000 transactions en moins en 2023, la baisse de l’immobilier est bel et bien enclenchée. Selon les chiffres de la Fnaim, la chute devrait être rude.
Deuxième plus forte baisse depuis 1967
Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) a évoqué la crise de l’immobilier en 2023. Invité de Mon Podcast Immo, le spécialiste prévoit ainsi une baisse de 150 000 transactions immobilières en 2023. Cela représente une chute de 15 % en volume par rapport à l’année passée, soit la deuxième plus forte baisse annuelle depuis 1967. Le marché devrait atterrir sous la barre du million de transactions immobilières effectuées pour 2023 (950 000). Même si ce retournement du marché était attendu, l’ampleur de celui-ci et sa rapidité est « un véritable choc » pour le secteur immobilier, a révélé le président de l’organisation.
La BCE maintient sa politique de durcissement
En cause ? La crise du logement est notamment due à la hausse des taux provoquée par la politique de la Banque centrale européenne (BCE). En 18 mois à peine, les taux d’intérêt sont passés de 1,07 % en janvier 2022 à environ 3,61 % en juillet 2023 selon l’Observatoire Crédit Logement CSA. Dans le but de lutter contre l’inflation galopante, l’institution a ainsi maintenu une pression sur les taux. Si ces derniers ont déjà été multipliés par trois, ils pourraient bien être multipliés par 4 si la hausse se poursuit. Dans un contexte où l’offre immobilière se fait rare, cette hausse rapide des taux freine le marché. Selon Loïc Cantin, il est indispensable de redonner une souplesse au marché et de la « capacité d’emprunt » aux Français.
Une baisse des prix de l’immobilier de 15 %
Cette hausse des taux fulgurante a renchéri le coût du crédit et entraîné une baisse du pouvoir d’achat immobilier. Résultat : de nombreux candidats à l’emprunt ne peuvent plus accéder au crédit. Pour retrouver une certaine dynamique, la baisse des prix de l’immobilier est inévitable. D’ailleurs, celle-ci a déjà démarré depuis le 1er février 2023, tous secteurs confondus. Estimée à 10 % en valeur réelle sur les prix, selon la Fnaim, il faudrait que cette baisse sur les prix de vente atteigne « 12 à 15 %, hors inflation », confie Loïc Cantin. En effet, ce dernier explique qu’à ce niveau de baisse, cela permettrait de redonner du pouvoir d’achat aux Français et de compenser la baisse de leur capacité d’emprunt, réduite par la hausse des taux. Terminée donc, la période des prix élevés, ajoute le président de la Fnaim.
Pour les porteurs de projet, le recours à un courtier en crédit devient indispensable. Ce professionnel saura vous guider et actionner les leviers nécessaires pour obtenir un emprunt aux meilleures conditions.