Consommation : les Français freinent leurs dépenses en cette fin d’année

Diane Levy 23 décembre 2025  4 min

Alors que les festivités de fin d’année démarrent, le moral des ménages s’assombrit. Les arbitrages budgétaires s’annoncent plus sévères que jamais.

Un tiers des consommateurs déclarent moins dépenser

À l’arrivée des fêtes de fin d’année, la France apparaît comme le pays le plus pessimiste parmi les grandes économies étudiées par le cabinet AlixPartners. Selon la dernière édition de son Global Consumer Outlook, réalisée avec YouGov auprès de 2 000 Français, la prudence domine largement les intentions d’achat :

• près de 3 consommateurs sur 10 prévoient de réduire leurs dépenses pour les fêtes (29%) ;
• une très faible minorité envisage de les augmenter (6%).

Plus révélateur encore : 57 % des ménages déclarent avoir attendu les grandes périodes promotionnelles, comme le Black Friday ou le Cyber Monday, pour effectuer leurs achats de Noël.

Dans le cadre de budgets tendus, lorsque le déséquilibre est généré par le remboursement de plusieurs crédits, il est possible d’effectuer un regroupement de prêts pour retrouver un peu d’oxygène. Une opération qu’il convient de bien évaluer en amont en utilisant un comparateur de rachat de crédits. En effet, si cela permet souvent d’optimiser les mensualités de crédits, le coût de financement devient plus élevé car la durée d’emprunt s’allonge.

Un net recul des intentions de consommation en 2026

Au-delà des fêtes, l’étude dessine un horizon préoccupant pour l’année 2026. La France affiche le plus mauvais score du panel en matière d’intentions d’achat (-33 points), avec un solde fortement négatif entre ceux qui comptent dépenser plus et ceux qui prévoient de réduire leurs dépenses. Les arbitrages sont particulièrement marqués dans le non-alimentaire. Les intentions d’achat chutent lourdement dans :

• l’électronique (- 55 points ) ;
• l’équipement de la maison (- 46 points) ;
• les articles de sport (- 52 points ) ;
• ou encore les jouets et les livres (-45 points).

L’alimentaire résiste davantage, mais au prix de stratégies d’évitement : chasse aux promotions, réduction des achats d’impulsion et renoncements ciblés, notamment sur certains produits jugés trop chers.

Autre tendance frappante : la restauration pâtit d’une défiance massive. Une majorité de Français (60%) juge désormais le rapport qualité-prix insuffisant, les incitant à réduire leurs sorties. Autre enseignement marquant : si le pouvoir d’achat venait à s’améliorer, les Français n’envisageraient pas nécessairement de consommer davantage. Une part importante des ménages préférerait renforcer son épargne (32%) ou investir dans des projets jugés plus durables, comme les voyages, plutôt que multiplier les achats.

Discounters et plateformes gagnent du terrain

Dans ce contexte, les enseignes positionnées sur les prix bas tirent clairement leur épingle du jeu. La grande distribution alimentaire est dominée par les acteurs les plus compétitifs, tandis que le prêt-à-porter voit émerger de nouveaux gagnants. Le succès des plateformes de seconde main et de la fast fashion internationale illustre une tendance vers des solutions jugées plus accessibles, mais aussi mieux adaptées.

À l’inverse, les innovations numériques séduisent peu. Les dispositifs automatisés, les parcours d’achat entièrement digitalisés ou encore l’usage de l’intelligence artificielle restent accueillis avec scepticisme par une large part des consommateurs français. Pour AlixPartners, cette évolution dépasse la seule question du pouvoir d’achat : elle révèle une transformation profonde des comportements. Face à un avenir perçu comme incertain, les Français continuent de consommer, mais à condition de garder le contrôle, quitte à faire de Noël un moment plus sobre… et plus calculé.