Crise immobilière : vers la fin du cycle baissier ?
Après deux années de chute vertigineuse, la baisse du volume des ventes montre des signes de ralentissement, selon la dernière note des Notaires de France d’octobre 2024. Et le constat est identique du côté des prix.
Vers un ralentissement de la baisse des transactions
En cumul sur 12 mois, les ventes de logements anciens ont atteint 780 000 transactions à fin août, selon la dernière note de conjoncture des Notaires de France publiée fin octobre 2024. Cela représente une baisse annuelle de 18,1 %, légèrement en dessous des 20 % pour le second mois consécutif. Une diminution qui reste significative, mais qui témoigne toutefois d’un ralentissement du déclin des volumes. Ainsi, en août, les ventes représentent 2,1 % du stock total de logements. Ce pourcentage est en recul depuis le pic de 3,2 % atteint au troisième trimestre 2021. Avec la dynamique actuelle, le nombre de transactions immobilières devrait s’élever à 700 000 à la fin de l’année 2024. Soit le volume le plus bas jamais atteint depuis 2015.
Stabilisation des prix
Au deuxième trimestre 2024, les prix ont chuté de 5 % sur un an, marquant un quatrième trimestre consécutif de baisse. Cependant, les avant-contrats laissent entrevoir une atténuation de la baisse des prix, avec une projection de -2,6 % à fin novembre. Le marché semble ainsi entamer la fin du cycle baissier démarré il y a deux ans. D’ailleurs, selon les Notaires, ce ralentissement devrait être plus prononcé pour les appartements (-2,2 %) que pour les maisons (-2,9 %).
En région, la baisse des prix se poursuit à un rythme modéré, avec un recul de 4,3 % au deuxième trimestre, affectant de manière similaire les maisons (-4,4 %) et les appartements (-3,8 %).
Les seniors, acteurs majeurs des ventes de l’ancien
La répartition des ventes de logements anciens selon l’âge des vendeurs témoigne d’une hausse de la part des seniors, toujours selon les chiffres des Notaires de France. Entre 2019 et 2023, les seniors représentaient environ une vente sur deux, mais en 2024, leur part a augmenté, atteignant 56 % des ventes au deuxième trimestre. Soit une hausse de 4 points par rapport à la même période en 2023. L’âge moyen des vendeurs est ainsi passé de 59 ans et 10 mois en 2023 à 61 ans en 2024.
En parallèle, la confiance des ménages semble de retour, selon l’Insee. Même si cet optimisme reste mesuré, de nombreux signes sont porteurs d’espoir : inflation maîtrisée, baisses successives des taux directeurs, soutien des organismes bancaires.
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