Immobilier : en Bretagne, le marché redémarre !
Après un net ralentissement en 2024, le marché immobilier breton redémarre prudemment, porté par des acheteurs plus déterminés.
Les transactions repartent après une année noire
Le marché de l’immobilier ancien semble avoir laissé derrière lui le creux de la vague. Selon les derniers chiffres de la Chambre des notaires de l’Ouest, le nombre de ventes de logements anciens est reparti à la hausse depuis le printemps 2025 :
- plus de 70 000 transactions ont été enregistrées en Bretagne et en Loire-Atlantique entre avril et juin ;
- contre environ 65 000 lors du point bas observé au troisième trimestre 2024.
Les professionnels restent toutefois mesurés. Les volumes demeurent très éloignés du pic historique de 2021, lorsque plus de 100 000 logements anciens avaient changé de mains sur un trimestre. Mais le signal est là : la dynamique s’améliore. Autre élément marquant, la reprise s’est poursuivie à l’automne. Pour les notaires, les acquéreurs semblent désormais moins attentifs au contexte politique. Malgré les incertitudes économiques persistantes, vendeurs et acheteurs choisissent de ne plus attendre pour concrétiser leurs projets immobiliers.
Des prix globalement stables, mais très disparates
Cette reprise repose en grande partie sur l’évolution des prix, restés globalement contenus. Sur un an, le prix médian des appartements anciens progresse légèrement (+0,6 %), tandis que celui des maisons continue de reculer (-0,5 %). Mais derrière ces moyennes se cachent des réalités locales très contrastées :
- dans le Finistère, les prix évoluent peu (+0,3 %) ;
- l’Ille-et-Vilaine et les Côtes-d’Armor enregistrent une hausse plus marquée (+1,4 % et +0,9 % respectivement).
À l’inverse, la tendance reste baissière dans le Morbihan et surtout en Loire-Atlantique. À Nantes, le prix médian des appartements anciens recule encore de 2 % sur un an, tout comme dans la proche périphérie. Même constat à Vannes, où les vendeurs, longtemps préservés, ont dû revoir leurs attentes face à une demande plus prudente.
Un pouvoir d’achat immobilier fortement dégradé
Si les acheteurs reviennent, c’est aussi parce qu’ils n’ont plus vraiment le choix. En Bretagne, le pouvoir d’achat immobilier a fortement reculé sous l’effet de la flambée post-Covid et de la hausse brutale des taux entre 2022 et 2023. Les chiffres sont parlants : en dix ans, un ménage rémunéré au salaire médian a perdu entre 32 % et 46 % de capacité d’achat selon les départements.
Dans ce contexte, les acquéreurs scrutent chaque évolution de prix et de conditions de financement. La stabilisation des taux immobiliers apporte un léger répit, mais la marge reste étroite. Pour les professionnels, 2026 sera déterminante : elle dira si cette reprise observée en 2025 constitue un simple sursaut ou le véritable point de départ d’un nouveau cycle immobilier.
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