Marché du travail : vers une remontée du chômage à 7,8% en 2026 !
L’activité repart doucement, mais l’emploi ne suit pas. Les prévisions annoncent une remontée contenue du chômage de près de 8 %, selon l’Insee.
Un chômage orienté à la hausse malgré une amélioration économique
Le marché du travail français traverse une phase de transition délicate. Selon les dernières projections de l’Institut statistique national, le taux de chômage augmente et devrait atteindre 7,8 % de la population active à la mi-2026. Un niveau encore éloigné du plein-emploi, généralement situé autour de 5 %, mais inférieur à celui observé au début du premier mandat d’Emmanuel Macron. Ce scénario traduit un paradoxe désormais bien installé : la reprise économique, bien que réelle, ne se diffuse pas pleinement vers le marché du travail. La croissance reste trop modérée pour entraîner une dynamique d’embauches significative.
Les entreprises, confrontées à des incertitudes persistantes, privilégient une stratégie d’attente plutôt qu’un renforcement de leurs effectifs. Pour les ménages confrontés à une baisse de revenu et ayant souscrit plusieurs crédits, le rachat de crédits peut être envisagé. Une opération qui consiste à réunir l’ensemble des dettes en un seul et même prêt, mais avec une mensualité réduite. En contrepartie, le coût de financement global devient plus élevé.
Des créations d’emplois concentrées hors salariat
Dans ce contexte, l’emploi salarié montre des signes d’essoufflement. Selon l’Insee, les effectifs du secteur privé devraient globalement stagner jusqu’au premier semestre 2026, sans effondrement, mais sans véritable rebond non plus. Le secteur public suivrait une trajectoire comparable. La progression de l’emploi repose essentiellement sur les non-salariés, en particulier les microentrepreneurs, dont les effectifs continueraient d’augmenter à un rythme régulier. À l’horizon de mi-2026, la France enregistrerait ainsi
- 71 000 emplois nets sur un an ;
- soit une hausse de 0,2 %.
Cette dynamique reste insuffisante pour absorber l’augmentation de la population active, encore soutenue par les effets de la réforme des retraites de 2023. À cela s’ajoute un ralentissement de l’alternance, souvent utilisée comme variable d’ajustement par les entreprises pour préserver leur compétitivité. Résultat : le taux de chômage progresserait légèrement, effaçant progressivement le recul observé depuis 2021.
Loi plein-emploi : des effets encore trop limités
Entrée en vigueur au 1er janvier, la loi pour le plein-emploi devait contribuer à inverser la tendance. L’enjeu principal : l’inscription automatique à France Travail de personnes jusque-là en dehors des radars, comme certains bénéficiaires du RSA ou des jeunes sans emploi. Pour l’Insee, les premiers effets restent modestes. Selon les premières observations de l’institut, cette inscription automatique pourrait accroître la population active d’environ 20 000 personnes par an. Une évaluation qualifiée de prudente, mais jugée « solide », compte tenu des moyens actuels de l’opérateur public. La capacité d’accompagnement apparaît en effet contrainte, dans un contexte où les effectifs de conseillers sont sous pression et où des réductions de postes ont été envisagées. En clair, si la loi plein-emploi élargit le périmètre des demandeurs d’emploi, elle ne suffit pas encore à relancer mécaniquement les embauches.
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