Rénovation : panique chez les propriétaires qui veulent profiter de MaPrimeRénov’
Clap de fin pour MaPrimeRénov’. Depuis quelques jours, il n’est plus possible de bénéficier de ce coup de pouce de l’État pour la rénovation globale.
Mono-gestes maintenus
Face à la grogne émanant des professionnels du bâtiment après l’annonce initiale de la suspension totale, le gouvernement est revenu en partie sur sa décision. Depuis le 17 juin, les aides pour les travaux isolés tout comme celles pour les copropriétés restent accessibles tout l’été. Pas de changement donc pour la rénovation « mono-geste » comme :
- l’installation de fenêtres ;
- le remplacement de pompe à chaleur ou chaudière.
Une bonne nouvelle pour les propriétaires qui cherchent à améliorer la performance énergétique de leur logement. Pour rappel, ces travaux isolés représentent la majorité des demandes :
78 000 dossiers déposés au 31 mai dernier, contre 44 000 pour les travaux d’ampleurs.
Coup de frein pour les gros projets
En revanche, les rénovations plus ambitieuses sont bloquées depuis le 23 juin – et ce – jusqu’à mi-septembre. La raison ? Le prix, principalement. En effet, le coût des travaux isolés est plus modéré pour l’État : en moyenne 4 000 euros par dossier contre 40 000 € pour les rénovations globales. Par ailleurs, cette pause estivale va également permettre de répondre à plusieurs objectifs :
- limiter l’engorgement des guichets ;
- traiter les 200 à 400 demandes journalières de l’Anah ;
- renforcer les contrôles anti-fraude.
Quel avenir pour MaPrimeRénov’ en septembre ?
Les conditions concernant la rénovation par geste devraient rester identiques à la rentrée. Pour les rénovations d’ampleur, une nouvelle version de MaPrimeRénov’ sera déployée avec :
- un plafond des travaux abaissé à moins de 50 000 euros (au lieu de 70 000 euros aujourd’hui) ;
- un taux d’aide plafonné à 80 % (contre 90 % aujourd’hui pour les ménages modestes avec le bonus de sortie de passoire thermique) ;
- une éligibilité réservée aux logements très peu performants, c’est-à-dire aux biens énergivores dont l’étiquette DPE est F ou G, éventuellement E.
Ces ajustements visent à préserver les 3,6 milliards d’euros de budget annuel de MaPrimeRénov’ et à amortir la pression budgétaire. Avec les règles d’éligibilité actuelles, l’enveloppe aurait été épuisée en 9 mois, au lieu de 12. Pour les propriétaires qui cherchent à financer une rénovation à moindre coût, de nombreux dispositifs existent. Sous certaines conditions, il est notamment possible de cumuler des aides comme l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) ou les certificats d’économies d’énergie (CEE). En fonction du reste à charge, gardez à l’esprit qu’un courtier est un atout pour optimiser un plan de financement et obtenir un prêt travaux avec le meilleur taux.