Immobilier de prestige : les stations alpines attirent toujours plus d’acheteurs
Malgré un marché national encore fragile, l’immobilier haut de gamme en montagne affiche une vigueur remarquable.
Un marché qui atteint des sommets
Alors que de nombreux segments du marché immobilier peinent encore à retrouver leur dynamisme, les stations alpines connaissent une activité particulièrement soutenue. Selon le dernier baromètre publié par Cimalpes, acteur majeur du secteur, la demande pour les biens de prestige ne faiblit pas. La preuve avec les chiffres des ventes de chalets et d’appartements de ces trois dernières années qui affichent des records :
- + 18 % pour les biens situés entre 1 et 3 millions d’euros ;
- + 33 % pour les biens entre 3 et 6 millions d’euros.
Plus marquant encore : les ventes excédant 3 millions d’euros ont purement et simplement doublé en trois ans. L’an dernier, l’enseigne spécialisée a même enregistré près de 300 transactions dans l’ensemble des Alpes du Nord. De quoi confirmer l’appétit croissant pour les stations de montagne les plus cotées.
Un segment de prestige à part
Dans les stations les plus prisées, l’achat prend souvent la forme d’un investissement « coup de cœur », davantage lié au mode de vie qu’à une logique strictement financière. À Megève, l’une des stations les plus prestigieuses, plusieurs dizaines de transactions haut de gamme ont été conclues en un an. Ce segment se distingue par ses exigences particulières :
- volumes généreux ;
- panoramas exceptionnels ;
- prestations très luxueuses ;
- discrétion assurée.
La situation géographique joue également un rôle clé. La proximité avec Genève, l’accès aisé aux aéroports et la renommée internationale de certaines stations renforcent leur attractivité auprès d’une clientèle française et étrangère. Résultat : l’immobilier de prestige en montagne fonctionne comme un marché à part, relativement déconnecté des tensions qui freinent les acquisitions dans le reste du pays.
Une envolée des prix dans les stations
Cette dynamique ne se limite pas à quelques stations emblématiques. Selon plusieurs études, les prix de l’immobilier dans les stations françaises ont augmenté de 2 % en moyenne sur un an. Les Alpes du Nord restent de loin le massif le plus onéreux, avec Val d’Isère en tête à plus de 15 000 € le mètre carré. Un investissement qui n’est pas à la portée de tous les acheteurs et qui requiert une capacité d’emprunt suffisante.
Mais derrière ces performances, les professionnels du secteur alertent sur les difficultés croissantes de logement pour les travailleurs locaux et saisonniers, ainsi que sur l’impact de la baisse de l’enneigement en altitude. Certaines stations de moyenne montagne voient ainsi leur clientèle se détourner au profit des sites les plus élevés, jugés plus sûrs en termes de conditions de ski.
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